Selon le degré de proximité que vous avez
avec vos parents ou aînés, vous pourriez rencontrer certaines résistances.
Un peu de finesse peut être nécessaire à cette étape : prenez le temps de renouer le lien si vous ne leur avez pas parlé depuis longtemps. Il peut être utile de les contacter ou de leur rendre visite plusieurs fois avant de poser des questions.
Introduisez progressivement le sujet de la généalogie haïtienne, car la génération plus âgée peut ne pas y être familière, ou même ignorer que cela est possible.
Lorsque vous posez des questions, soyez attentif à leurs réactions. Cette génération d’aînés a vécu sous une dictature, où parler de certains sujets pouvait mettre leur vie ou celle de leurs proches en danger. Il est donc important d’aborder le sujet avec prudence.
Quand vous vous adressez à un aîné, créez un climat dans lequel il ou elle se sent suffisamment à l’aise pour partager des informations. L’objectif est qu’ils baissent leur garde et s’ouvrent à vous. Vous les connaissez mieux que quiconque : faites ce qui leur fait plaisir. Par exemple, vous pourriez les complimenter pour le rôle qu’ils ont joué en tant que pilier – matriarche ou patriarche – de la famille.
Au lieu de poser toutes vos questions à la suite, prenez le temps d’écouter et de reconnaître leurs réponses. Engagez la discussion, transformez-la en une véritable conversation, pas en un interrogatoire. Félicitez-les tout au long du processus.
Il se peut qu’on vous donne des informations qui ne correspondent pas aux pratiques actuelles. Même si elles vous semblent incohérentes, notez-les tout de même : elles pourraient être utiles plus tard.
Collecter des informations
Tout en gardant à l'esprit les directives précédentes, collectez des informations.
Qui connaît les informations sur la famille ?
Découvrez qui est l'aîné. Si votre famille ne vit plus en Haïti, essayez d'interroger la dernière personne ayant quitté le pays.
Prenez des notes organisées et assurez-vous de bien noter les liens de parenté ou les adoptions.
Ces informations peuvent être incohérentes ou incohérentes. Notez-les. Demandez les noms complets (si possible).
Les Haïtiens plus âgés ont un « non jwet », un surnom/alias différent de leur nom sur les papiers officiels, de leur date de naissance, de leur date de baptême et de leur commune de naissance.
Une fois l'autorisation d'enregistrer leur histoire obtenue, testez votre matériel pour vous assurer de la qualité, car vous n'aurez peut-être pas de seconde chance.
Il y a toujours quelqu'un prêt à fournir des informations : tantes, oncles, voisins, amis de la famille. N'oubliez personne.
Si un sujet est trop sensible, passez à autre chose.
Retour vers le futur
Soyez attentif au contexte socio-économique de leur éducation, à leur statut social et à leur lieu de naissance. Le monde actuel peut être totalement différent.
Laissez vos aînés raconter leurs histoires. Elles peuvent être plus précieuses que vous ne le pensez. Elles peuvent ne pas avoir de sens aujourd'hui, mais elles le seront dans quelques mois.
Certains couples ne se sont jamais mariés légalement, ce qui les place désormais dans la catégorie « placage/concubinage ». Par conséquent, vous pourriez ne pas trouver d'acte de mariage.
Un enfant né hors mariage, « Pitit deyò », peut être adopté, d'où la différence de noms de famille entre frères et sœurs.
S'immerger dans la culture et dans ce qui était considéré comme normal à cette époque vous aidera à mieux comprendre leur histoire.
Mettons-nous au travail !
Découvrez si un membre de votre famille a déjà commencé un arbre généalogique.
Commencez votre arbre généalogique à l'aide d'un service ou d'un logiciel en ligne (liste des logiciels disponibles ci-dessous).
Explorez les sites web et les archives généalogiques haïtiens. Vous pourriez y trouver la signature de votre arrière-grand-père.
Des millions d'Haïtiens n'ont pas d'acte de naissance, mais ont peut-être été baptisés ; il peut être utile de consulter les archives paroissiales.
Parlez à des amis de longue date de la famille : ils pourraient avoir plus d'informations que vous ne le pensez.
Soyez patient, les résultats peuvent prendre du temps.
Plusieurs personnes comme vous font de la généalogie. Vous pourriez même trouver un cousin qui vous recherche. Pour les chercheurs sérieux, le groupe Facebook « Généalogie haïtienne » propose un forum contenant des années de questions et réponses précieuses. N'hésitez pas à vous joindre à nous.
Nous recevons environ 50 % de notre ADN de chacun de nos parents, qui reçoivent eux-mêmes 50 % des leurs. Un test ADN permet d'entrer en contact avec des personnes effectuant les mêmes recherches. Cela vous sera d'une grande aide. Un test ADN n'est pas une solution miracle ; des recherches et un travail préparatoire sont néanmoins nécessaires. Il peut également être très utile pour une personne adoptée.